La gestion d’une attaque couteau est pour beaucoup d’arts martiaux une partie compliquée de leur programme. En effet, il arrive souvent que certaines disciplines soient limitées dans leur approche de par leur propre règle d’engagement. Que va faire un karatéka si il est confonté à une attaque couteau dans un endroit exigu? Que fera un judoka ou un pratiquant de JJB si les agresseurs sont 2 et l’un menace/attaque avec un couteau ? Faut il vraiment aller au sol ? Que se passe-t’il si mon assaillant est peu ou pas déstabilisé par mes coups de poings ou pieds ?
Une analyse réaliste
Le club de Krav Maga de Lasne, en accord avec les techniques proposées par la fédération ICCS (qui forme des unités militaires d’interventions de l’IDF) , propose dans son cursus des réponses réalistes suivant des scénarios éprouvés sur le terrain. L’armée israélienne, et ses formateurs ICCS, fortement soumis au stress des attaques de ce type, ont pu expérimenter et mettre à l’épreuve différentes techniques réalistes et pertinentes. Il en ressort certaines conclusions:
- On ne sort que rarement indemme d’une agression au couteau. Il faut envisager qu’on sera blessé, et être capable de réagir en fonction des éléments disponibles autour de soi pour se promulger les premiers soins.
- L’agresseur se présente rarement le couteau à la main à 10m de vous. Pour rappel, les soldats sont armés, et sont formés pour sortir leur arme à feu rapidement. L’entrainement doit donc proposé une solution avec un agresseur à moins de 1-2m.
- Il est aussi très difficile, voire impossible de prévoir un angle d’attaque. L’arme blanche en plus d’être souvent cachée (dans le dos, la manche,…), sort de manière inoppinée au moment où vous ne vous y attendez pas. Si par bonheur, vous arrivez à bloquer le premier coup, pensez-vous que dans la rapidité de l’action votre cerveau va pouvoir anticiper le second, le troisième coup, etc? Et que se passera-t’il si vous ratez votre « défense 360 avec attaque simultanée », si dans la surprise votre contre n’a pas été assez puissant? D’ailleurs, face à cet échec prouvé par les retours d’expériences, l’armée israélienne a décidé d’arrêter de l’enseigner. L’entrainement doit donc ne proposer qu’un seul principe, et ce afin que le réflexe soit inné et non pas réfléchi.
- Enfin, pourquoi encore épargner l’étudiant d’une vraie simulation d’agression? Souhaitons-nous vraiment nous dire en tant qu’instructeur que si notre élève est mort, il ne peut s’agir que d’un manque de pratique de l’élève ou d’une mauvaise reproduction de notre enseignement…
Une réponse réaliste
Le principe ICCS pour le défense face à des agressions au couteau est simple et sans équivoque:
Se concentrer sur le bras armé et le bloquer de façon à ce que celui-ci ne représente plus un danger immédiat.
Crier fort pour attirer l’attention, coup de tête, coup de genoux, mettre au sol, mordre, … peu importe! On bloque le couteau afin que le coup ne puisse se répéter et on avise dans notre contre avec toute la hargne et la sauvagerie enfouie en nous.
Nous défendons notre vie ! Et pour ce faire, nous nous entrainons aussi fort que possible avec l’esprit le plus guerrier possible !