Les attaques et agressions au moyen d’une lame semblent prendre de plus en plus d’importance dans la presse et l’actualité…
La lame ou arme froide est silencieuse et facile à se procurer. Il n’est pas nécessaire de disposer d’une lame longue : 3 cm suffisent à sectionner, trancher et atteindre un organe vital. Elle se dissimule et ne se voit qu’au dernier moment. 80% des personnes agressées ne voient pas l’arme (effet tunnel).
La plupart du temps, ce type de confrontation conduit à des blessures. Notion importante et différente de l’entrainement. Car peu savent comment ils vont réagir à la vue de leur propre sang.
Avant de se défendre, apprendre à observer.
Si tous les spécialistes s’accordent que face à une attaque couteau, le risque est majeur, on privilégiera l’anticipation. Nous parlons ici dans le cas d’une menace. Tirée de l’étude anglaise de l’office national des statistiques et relayé par la BBC, souligne la proportion importante d’utilisation d’une lame lors d’un vol (robbery) dans 40% des cas et agression (assault) dans 45% des cas.
Un risque à intégrer. Selon 2 études de l’ONRDP (Observatoire National de la Délinquance et des Réponses Pénales), 1 agression sur 5 se produit en présence d’une arme (lacrymo, contondant, arme à feu, par destination). Le couteau est l’arme utilisée dans plus du 1/3 des cas.
Qui dit conflit avec couteau, dit blessures.
L’apprentissage des gestes qui sauvent est recommandé.
Dans le cadre d’un conflit interpersonnel, pouvoir faire tomber la tension est fondamental. Trouver une porte de sortie honorable et ne pas se mettre en miroir est important. Savoir négocier n’est pas de trop. Garder le discernement et gérer ses émotions, on le sait c’est difficile, mais cela se travaille.
Car, oui, les comportements et discours se radicalisent et le passage à l’acte est un risque réel. Un regard de travers, un mot, un geste et tout bascule. Selon le psychiatre Maurice BERGER, les comportements violents des jeunes sont une réalité. La présence d’une lame dans un conflit augmente considérablement le risque de passage à l’acte.
Comment stopper une agression ?
Nous n’entrons pas dans les techniques, celles-ci sont vues au cours. Nous nous contentons ici de proposer des principes de base, simples et adaptables à de nombreuses situations. En voici les principaux :
- On n’est jamais assez éloigné. La distance de sécurité de 7m est illusoire. Si le périmètre de sécurité va au-delà, ce n’est que mieux.
- Contrairement à l’entrainement, vous n’avez pas un partenaire conciliant. La plupart des attaques sont des coups multiples (5 à 7 en moyenne), portés rapidement à courte distance.
- Soyez déterminé, mais jamais confiants des techniques apprises. L’erreur est fatale.
- Les mouvements les plus simples sont les meilleurs. Oubliez les autres. Nous recommandons le “VGrip” au “bloquage et/ou retournement de lame”.
L’intensité dramatique de l’usage d’un couteau est à son paroxysme. Quand il n’y a pas d’autre alternative, l’engagement doit être mené avec détermination.